La COG 2018/2022 de la Branche Famille a été adoptée le 11 juillet 2018 par le Conseil d’administration de la CNAF par 15 voix pour, 11 abstentions et 9 contre.
La CPME et l’U2P (représentant les petites entreprises et artisans), comme les représentants des professions libérales ont voté pour.
La CFDT, la CGT et FO ont voté contre. Le MEDEF, la CFTC et la CGC se sont abstenus.
Pourquoi la CFDT vote Contre?
Au cours de la période 2013/2017, le FNAS (Fond National d’Action Sociale) a évolué en moyenne de 4,3% par an (alors qu’il aurait pu augmenter, selon la COG, jusqu’à 7,5% par an).L’Etat fixe désormais la progression moyenne annuelle du FNAS à 2%.
Cette moindre revalorisation engendrera, de fait, des mesures d’économies sur l’accompagnement périscolaire, les lieux d’accueil parents/enfants, la médiation familiale, l’animation sociale ainsi que l’aide à domicile. De nombreuses communes, et notamment les plus en difficulté, liées par des partenariats en co-financement, se trouveront pénalisées par ce recul des ambitions de la branche.
Il s’agit bien d’un gel de la dynamique d’action sociale de la Branche, au détriment des familles…
La branche famille disposait, au 31/12/2017, de 31 995 ETP. Elle en rendra 2100 sur 5 ans, soit – 6,5% de l’effectif. Cette baisse s’accompagnera d’une réduction du budget de fonctionnement de 5% par an.
Ce carcan budgétaire est d’autant moins justifié que les équipes syndicales, comme les administrateurs, savent que l’accueil dans les caisses reste très tendu, les incivilités nombreuses, et la charge de travail en augmentation constante.
Une nouvelle fois, la dimension humaine est totalement négligée…
Pour la CFDT, cette purge infligée aux CAF est d’autant moins acceptable que la branche renoue durablement avec des excédents significatifs.
C’est à nouveau la logique comptable qui l’emporte sur tout le reste, ce que la CFDT refuse.